lundi 18 avril 2011

Marina de Carlos Ruiz Zafón

Voilà un livre qui, pour moi, en cette période de neurones fatigués, a été l'occasion d'une relâche certaine. Mais attention, il ne faut pas craindre les passages un peu sanglants… Chacun connaît l’auteur qui, après le succès de L’Ombre du vent puis de sa suite, le Jeu de l’ange (2009), peut se permettre de ressortir un ouvrage de jeunesse. Car ce roman a été publié une première fois, en Espagne, il y a dix ans. Mais venons-en donc à l’intrigue… Oscar, un jeune barcelonais de 15 ans, vit reclus en internat, loin de ses parents avec lesquels il n’a que peu de contacts. Il a pris l’habitude de fuguer de l’austère bâtisse, surtout durant les vacances scolaires. Il est alors l’un des seuls à rester enfermé en compagnie des jésuites qui dirigent l’école. Durant l’une de ses escapades, il fait la connaissance de Marina, une jeune fille belle et étrange.



« Une bicyclette émergeait lentement de la brume. Une fille en robe blanche montait la côte en pédalant dans ma direction. Dans le contre-jour de l’aube, je pouvais deviner les formes de son corps à travers le tissu de coton. De longs cheveux couleur de foin flottaient devant son visage. (…) La bicyclette s’arrêta à quelques mètres. (…) Mon regard remonta le long de cette robe échappée d’un tableau de Sorolla pour s’arrêter aux yeux, d’un gris si profond que l’on pouvait s’y perdre. Ils me fixaient ironiquement. Je souris et lui offris mon plus bel air d’idiot du village. ».


Les deux adolescents vont, bien malgré eux, suite à une visite dans un cimetière, déterrer de bien sombres secrets qu’il eut mieux valu laisser sommeiller… Fantômes, courses poursuites haletantes et monstres sortis tout droit de l’antre de Frankenstein se bousculent ensuite dans ce roman à l’ambiance fort gothique. Je me suis laissée complètement emporter par l’intrigue rondement menée, malgré d’évidentes incohérences dans le scénario. Un point négatif : le côté sanglant qui se développe dans la dernière partie (attention, risque de cauchemars pour les âmes sensibles, j’ai sauté quelques passages, je ne supporte pas le « gore »…). Un point positif : l’ambiance mystérieuse qui plane au début. Les amateurs de fantastique y trouveront leur compte, c'est sûr. Je n'irai ni l'acheter, ni le relire, mais j'ai passé un bon moment de lecture fébrile (un grand merci à la bibliothèque...).

10 commentaires:

  1. Même s'il y a des incohérences l'ambiance gothique m'attire quand même ! je note ce livre !

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  2. @Maggie : côté mystère et gothique, tu seras comblée ;-)

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  3. j'ai adoré L'Ombre du vent, ai été déçue par Le jeu de l'ange, je vais donc attendre la sortie poche pour celui-là...

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  4. @Violette : je n'ai pas terminé L'Ombre du vent malgré l'excellente idée de la bibliothèque aux livres oubliés... Celui-ci est beaucoup plus fantastique. J'ai eu la chance de le trouver en biblio :-)

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  5. j'ai beaucoup aimé "l'ombre du vent" mais beaucoup moins "le jeu de l'ange" et comme je ne suis pas une grande fan de fantastique je passe.

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  6. @Alinea : pas de regrets... ce n'est pas un grand chef d'oeuvre...

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  7. J'ai beaucoup aimé aussi "l'ombre du vent"..Rien lu de cet auteur depuis.

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  8. @Alain : je suis sûre que ce livre te plairait ! Bonne semaine à toi.

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  9. J'avais aimé "l'ombre du vent" mais curieusement je n'ai pas très envie de lire autre chose de l'auteur.

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  10. @Aifelle : pour moi, c'est le contraire, je n'ai pas terminé "L'ombre du vent"...

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